Quand nous avons reçu les sacs de la collection Philip Karto (https://philipkarto.com/), nous les avons aussitôt exposé dans nos vitrines ; les réactions ont été instantanées, entre étonnement enthousiaste et discrète méfiance pour nous faire comprendre que cette histoire là serait forcément singulière et que pour la raconter il faudrait essayer de comprendre l’intuition de Philip KARTO au sujet du luxe et de son univers.
Il faut une sacré dose d’audace pour « s’attaquer » à un monument tel que l’illustre maison Louis VUITTON mais il faut beaucoup de talent pour que l’exercice aboutisse à la naissance d’un « objet d’art » unique ; c’est l’équivalent du geste d’un Pei qui vient poser sa pyramide de verre devant le Louvre et laissant glisser la polémique réconcilie harmonieusement le passé et le présent, le support éternel et la liberté créatrice dans un syncrétisme artistique qui alors devient évident.
L’autre aspect de la démarche de Philip KARTO qui nous a vraiment intéressé est son regard qu’il porte sur l’univers du luxe : au moment où beaucoup de monde commence à s’interroger sur la surconsommation et le gaspillage qu’elle induit, lui a depuis longtemps compris que le recyclage ferait dorénavant aussi partie des vertus que le luxe devrait s’imposer pour ne pas se condamner à terme ; ainsi au delà des sacs eux-mêmes entièrement restaurés dans son atelier à Miami, il utilise de l’encre de soja pour la peinture à la main, il se sert d’espèces non protégées pour le cuir exotique des poignets et toutes les parures en argent proviennent de bijoux recyclés… même le fil à broder dont il se sert est écologique !
Nous ressentons tous de plus en plus l’urgence d’adhérer à ces valeurs mais le chemin pour réformer les codes du luxe est compliqué et la voie que propose Philip KARTO est vraiment séduisante.
Dans un sens, le succès de Philip Karto est un exemple classique de l’un des conseils les plus élémentaires que les entrepreneurs reçoivent souvent – les entreprises les plus prospères se développent souvent à partir de quelque chose qui passionne particulièrement le fondateur. Mais il y a aussi une leçon plus large ici – même dans les industries qui se sentaient auparavant
éloignées du débat sur la durabilité, la demande modifie les perspectives, les marques les plus rapides à s’adapter en récoltent les bénéfices.
Néanmoins, Philip Karto insiste sur le fait que la clé est de ne pas perdre de vue le produit et ce qui le rend spécial. Dans son cas, la marque s’est construite sur son amour de l’art et du design.
« C’est un vrai mélange entre l’art et la mode », dit Karto à propos de sa gamme. « Ces modèles sont 100 % faits à la main, mais ils sont vendus en magasin plutôt qu’en galerie. »
Pour cette première collaboration nous avons fait une sélection de sacs de 35 à 55 cms avec une belle représentation des meilleurs designs du créateur.
Nous vous invitons à venir les voir dans notre boutique ou sur notre site.